- tue-mouche
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1 ♦ N. m. Fausse oronge, champignon vénéneux. Des tue-mouches. Appos. Amanite tue-mouche.2 ♦ Adj. (1871) Papier tue-mouche : papier imprégné d'une substance poisseuse et empoisonnée, qui sert à engluer et tuer les mouches.⇒TUE-MOUCHE(S), (TUE-MOUCHE, TUE-MOUCHES)adj. et subst. masc.A. — BOT. Amanite tue-mouches. Synon. de fausse oronge. [La Muscarine] se rencontre dans une autre série des Champignons vénéneux. Fausse-Oronge ou Amanite tue-Mouches (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 165). V. amanite ex. de H. Bazin.B. — 1. Papier tue-mouches. Papier recouvert d'une substance gluante vénéneuse, dont on se sert pour attraper les mouches. [Le notaire] portait avec assurance la laideur de plusieurs générations. Sa haute taille (...), son œil de mulâtre à sclérotique plus ambrée que la glu du papier tue-mouches qui tombait du plafond, tout en lui révélait l'homme cauteleux et fort (MORAND, Homme pressé, 1941, p. 38).2. Subst. masc. [Dans le Midi, les pays chauds] Petite raquette pour tuer les mouches. Synon. tapette. [Michelotti] tira son sabre. « Qu'il est bête! se dit Angelo. Il se sert d'un sabre comme d'un tue-mouche (...) » (GIONO, Bonheur fou, 1957, p. 386).Prononc. et Orth.:[
]. LITTRÉ: amanite tue-mouche et papier tue-mouches; Lar. Lang. fr.: amanite tue-mouches et papier tue-mouches ou tue-mouche, un tue-mouche(s), plur. des tue-mouches; ROB. 1985: amanite tue-mouche inv. et papier tue-mouche ou tue-mouches. V. garde- et prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds Doc. admin. du J.O., 6 déc. 1990, p. 15, col. 2. Étymol. et Hist. 1. 1823 « agaric » (BOISTE Hist. nat.); 2. 1872 papier tue-mouche (LITTRÉ); 1906 tue-mouche (Pt Lar.). Comp. de tue, forme verbale de tuer et de mouche. Bbg. DARM. 1877, p. 165.
tue-mouche [tymuʃ] n. m. et adj.❖1 N. m. invar. Appos. || Amanite tue-mouche : fausse oronge, champignon vénéneux.2 Adj. (1872). || Papier tue-mouche ou tue-mouches : papier imprégné d'une substance poisseuse et empoisonnée, qui sert à engluer et tuer les mouches.0 Il y avait cet été-là beaucoup de mouches et des rubans de papier tue-mouches pendaient aux quatre coins du bistrot. Ce papier, aujourd'hui, ne s'emploie plus guère que dans les villages du fin fond de l'Auvergne.Jacques Laurent, les Bêtises, 1971, p. 63.
Encyclopédie Universelle. 2012.